Interviewé par Football365, Francis Gillot est revenu sur l’exploit réalisé par ses joueurs à Lille en repartant avec les 3 points de la victoire après avoir inscrit 5 buts.

Francis Gillot, comment vous sentez-vous après cette victoire incroyable à Lille ?

Ça fait du bien parce que c’est contre une bonne équipe en plus. A Lille, je ne pense pas qu’il y ait eu beaucoup d’équipes qui aient marqué cinq buts et qui aient gagné. Pour ma part, c’est la première fois que j’y gagne en tant qu’entraîneur.

Qu’est-ce qui vous a plus dans le jeu de votre équipe ?

Même si on montré une certaine fébrilité en se faisant remonter, on a montré de belles choses, de très très bonnes même mais il reste aussi des choses à rectifier si on veut aller plus loin.

Aviez-vous décidé de jouer haut pour perturber le jeu du LOSC ?

En première mi-temps oui, mais beaucoup moins en deuxième, pourtant on répète à la pause qu’il ne faut pas reculer, qu’il faut continuer à les presser mais bon… A un moment donné, c’est l’adversaire qui nous pousse à reculer et évidemment, il arrive ce qu’il arrive, on prend des buts.

Comment était le vestiaire après un match aussi intense émotionnellement ?

On n’était pas euphorique car on était encore sur le coup d’avoir pris les trois buts et de se faire égaliser. Je n’ai vraiment pas senti d’euphorie, je pense qu’on se rendra plus compte demain (lundi) de ce que l’on a réussi à faire. Ils étaient plus préoccupés par le fait de s’être fait rejoindre au score que par la victoire. Le cinquième but, je ne sais même pas si tout le monde l’a vu (sourire). Mais c’est vrai, c’était calme avec la satisfaction du devoir accompli.

Marquer cinq buts à l’extérieur, c’est un sacré challenge pour gagner un match…

Si ça arrive comme ça tous les samedis, je prends. Il n’y a pas de problème. On avait dit un système à cinq, c’est un système défensif mais on voit encore que malgré tout ce que l’on peut dire, il n’y a pas de vérité dans le football. On peut jouer à cinq derrière et marquer cinq buts ou inversement, mettre quatre attaquants et ne pas en mettre un. Il faut être prudent sur les interprétations… ça ne se passe pas souvent comme on l’espère.

Quel est maintenant l’objectif des Girondins ? Une place en Coupe d’Europe ?

Je leur ai dit, l’objectif sur les matchs retour, c’est de battre les équipes qui étaient devant nous. On a déjà battu Toulouse, on bat Lille. On est dans les quatre-cinq premiers sur les matchs retour. Ça veut dire qu’on est capable d’avoir une progression pour l’année prochaine. Mais en jouant comme ça, on peut encore revenir sur le sixième, le septième. Pourquoi pas ? Il faut enfoncer le clou contre Lyon et essayer de gagner à Montpellier. Et on va réduire l’écart comme ça. Ces matchs-là, j’espère qu’on est capable de les faire tous les samedis.

Qu’est-ce qui manque encore à votre équipe pour passer un palier ?

Il parait qu’on est premiers sur les premières mi-temps. On va essayer de gratter sur les deuxièmes alors, 60 minutes, 75, 90 afin d’être premier sur un match complet. On progresse mais il y a des hauts et des bas. Ce qui est intéressant, ce sont les dix points pris sur douze lors de la phase retour. Après, il faut continuer, ne pas se relâcher. Mais bon, j’ai un groupe qui travaille. Comme je vous l’avais dit en début de saison, même si les résultats n’étaient pas bons, je n’ai pas de tire au cul, il n’y a pas de joueurs qui a un mauvais esprit. A partir de là, la progression est lente mais elle est bien réelle.