Comme toute son équipe, Malcom a eu du mal à rentrer dans le match, pris de vitesse, perdant un ballon facile. La première alerte venant rapidement de la recrue néerlandaise de Lyon Bertrand Traoré avec un centre fort devant le but et dégagé en catastrophe par Toulalan (6ème). Après une période de flottement dû à un léger mieux bordelais, l’OL mettra le pied sur le ballon et pressera l’entrejeu adverse. L’arrière garde bordelaise souffrira face à la vivacité du quatuor offensif Mariano- Fekir-Traoré-Memphis. Il ne suffira que 23 minutes aux Lyonnais pour mener au score 2-0…
On ose à peine imaginer le résultat final si l’OL avait pu rester en égalité numérique, tant son organisation tactique semblait au-dessus de celle prodiguée par Jocelyn Gourvennec. Un fait de jeu qui pèsera dans la balance.
En effet, alors qu’on pensait Lyon maîtrisait son sujet, le match tourne en l’espace de 10 minutes. Darder est expulsé pour jeu dangereux (33ème), Cafu est lancé à la place de Vada (35e) et Malcom ramène les siens dans le match sur une frappe contrée qui trompe Lopes (2–1, 41ème). Le match est complètement relancé…
Ensuite ? Le Brésilien pris les choses en mains et a porté son équipe, auteur d’un doublé qu’il ne doit qu’à lui-même : il a provoqué par une série de dribbles le coup-franc qu’il a transformé en deux-temps et son coup de canon en pleine lucarne est arrivé à la suite d’un une-deux qu’il a lui-même initié.
A 20 ans à peine, il a aussi souvent paru le seul avec Lerager à pouvoir faire la différence devant la domination stérile girondine à 11 contre 10.
Mais replacé en deuxième attaquant lors du passage en 4–4–2, il a d’avantage demandé entre les lignes, s’excentrant parfois, jouant juste, créant des rares décalages et offrant une merveille de balle d’égalisation à Sabaly, seul face à Lopes, avant d’être à l’avant-dernière passe pour le but de Lerager.
En plus, il motive ses coéquipiers et défend ! Croisons alors les doigts pour qu’il soit épargner par les blessures, sinon…