En Juin 2023 le quotidien Sud-Ouest publiait un article sur la formation bordelaise qui demeurait « la plus efficace » de L2 (selon la FFF)
En effet, grâce notamment à l’intégration des jeunes et aux internationaux, le club se positionnait même à la 3e place L1 et L2 confondues du classement annuel de la FFF. La Fédération française de football venait donc de publier le classement de « l’efficacité » des centres de formation au regard des statistiques de la saison qui s’achevait.
Cinq critères étaient pris en compte : le nombre de contrats professionnels de joueurs issus du centre dans les deux premières divisions des dix premiers pays au classement UEFA et le National, le temps de jeu en équipe première, les sélections nationales de joueurs issus du centre (quel que soit le pays), la scolarité (diplômes obtenus par les jeunes en scolarité l’année précédente) et la représentation des jeunes issus du centre lors des Coupes d’Europe.
Avec une moyenne de 3,8 étoiles sur 5, les Girondins étaient le club de Ligue 2 le mieux noté.
Au classement général de L2, ils devançaient le club Stéphanois et Le Havre. Avec ses 3,8 étoiles, ils présentaient également le 3ème meilleur score des centres de formation de Ligue 1 et Ligue 2, derrière Rennes (4,2 étoiles) et Lyon (4,1 étoiles) mais devant Monaco (3,6 étoiles) qui fermait le podium en L1, avec le petit bémol du niveau (rendant plus difficile d’aligner des joueurs de son centre en L1 qu’en L2).
Une « efficacité » qui, au-delà du classement fédéral, se mesure financièrement. Depuis l’été 2017, les ventes de joueurs formés au club ont rapporté environ 109 millions d’euros (intéressement sur les plus-values à la revente sur les transferts de Tchouaméni, Koundé, Sala, Laborde et Mancini inclus, sources Transfermarkt et « Sud Ouest »).
Le 17 octobre 2023 le Club annonçait la signature d’un premier contrat professionnel pour Dimitri Manyim, Nfansu Njié, et Byani Mpata Lama… Et le prêt de Uyiosa Eugene Osaghae et Fousseyni Keita avec option d’achat.
L’arrivée de ces jeunes joueurs en provenance du Nigéria (du Hypebuzz FC pour Njié et Osaghae ), du Cameroun (de l’Ecole de Football des Brasseries pour Manyim) de Valenciennes (pour Mpata Lama) et du Mali (de l’Académie Etoiles du Mandé pour Keita ) mettait en lumière les capacités de détection des Girondins de Bordeaux aussi bien à l’intérieur de l’hexagone qu’en dehors…
Questions :
- Peut-on alors affirmer que le Club est plus apte à détecter des jeunes talents que des joueurs confirmés et aptes à jouer en L2 ?
- De la même manière, devant le constat d’échec (13ème place au classement L2) de cette mi-saison, peut-on uniquement penser que le niveau médiocre des recrutés relevait plus de leur absence de talent que de la façon dont leurs coachs (Guion et Riera) les utilisaient ?
Philippe Lucas, ancien joueur et entraîneur aux Girondins, s’est exprimé sur le sujet…
“Si ça prend un peu de temps d’intégrer six nouveaux joueurs dans un effectif ? Oui, surtout que j’ai vraiment l’impression qu’on a tâtonné pas mal de temps avant de trouver les postes de chacun. Si je prends simplement l’exemple de Livolant, un coup il a joué côté gauche, un coup côté droit. Après j’ai lu que finalement son meilleur poste serait peut-être sous l’attaquant, en deuxième attaquant. Je trouve ça bizarre, jouer dans un milieu à trois, en milieu offensif. On recrute des joueurs, normalement en sachant à quel poste ils sont les meilleurs, à quel poste jouait Livolant à Guingamp, à quel poste il s’exprimait le mieux à Guingamp, puis essayer de le mettre dans les meilleures conditions pour que le garçon s’exprime beaucoup mieux. Weissbeck c’est pareil, à Sochaux il jouait en dix il me semble, sous l’attaquant. Pourquoi ne pas l’utiliser comme ça ?”
Depuis 2017, nous avons donc une formation bordelaise qui se distingue brillamment pour une équipe première qui à ce jour galère lamentablement !
Question :
- La priorité à la vente (Trading) de ces pépites, sans les voir confirmer durablement au sein de notre Club, peut-elle expliquer à elle seule notre déclin actuel ?
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