« Tous les jours, les usuriers venaient frapper à leur porte, ils les menaçaient… La maison était hypothéquée… Leur salaire aussi… Et leurs femmes, finalement, en eurent plein le cul ! «  — (Ugo Chiti, Les gamins de Via della Scala : Cinq histoires impudiques, traduit de l’italien par Emmanuelle Bousquet)

Le cul, chers internautes, portant ici comme métaphore celle d’un récipient bien rempli (bol, vase, container…) qui ne peut plus rien contenir !

« Plein le cul ! »… cette expression remonte au moyen âge ; un certain Abélard perdait la mémoire et demandait à sa femme où il rangeait ses affaires ; sa femme, exaspérée, lui répondait systématiquement : « dans ton fondement ! »

Du coup, Abélard, lassé de l’agressivité de sa femme, annonça qu’il en avait plein le fondement de ses blagues à deux balles et la quitta…

Le passage de fondement à cul est plus enigmatique : apparemment une reforme du français lors du 16eme siecle changea l’orthographe d’aqusation en accusation : on eu alors l’habitude de dire aux petits français : c’est une « accusation » sans Q, mais comme elles étaient aussi souvent sans fondement…

Enfin bon, tous ça c’est trop fort pour nous… même si on en a tous ras le bol !

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