Ce soir, face à Montpellier, Ulrich Ramé fera sa sortie. Pour ce match de fête, le 523e de sa carrière pour Bordeaux, le portier des Girondins depuis 1997 sera titulaire :
Dans quel état d’esprit êtes-vous au moment de tirer un trait sur votre carrière aux Girondins ?
Ulrich Ramé. Franchement, je suis content de jouer ce dernier match. Il annonce, certes, un changement mais j’estime avoir vécu ce que j’avais à vivre sous le maillot bordelais. Je n’ai aucun regret. Je vais essayer de prendre un maximum de plaisir sur le terrain. Émotionnellement, ce sera particulier avant et certainement à la fin mais entre les deux, il y a un match à gagner pour les supporteurs.
À qui penserez-vous en entrant sur le terrain ?
Un sportif de haut niveau est très centré sur lui-même. Je penserai forcément à toutes les personnes qui m’ont permis de me réaliser depuis vingt ans. Mes proches et tous les entraîneurs qui depuis tout petit m’ont apporté les aspects technique et tactiques, l’intransigeance nécessaires au haut niveau.
Ce sera le dernier rituel à Chaban-Delmas. Que vous restera-t-il comme sons, odeurs, regards ?
Surtout des images : l’entrée sur le terrain pour l’échauffement, toujours un peu avant les autres avec Dominique Dropsy, cette ferveur des supporteurs derrière moi systématiquement. Jouer autant de fois dans ce stade… j’y ai tous mes repères. Chaban-Delmas, c’est un endroit vraiment spécial pour moi. Un monument, un joli stade, atypique de nos jours.
Durer aussi longtemps à ce niveau, c’est votre plus grande fierté ?
C’était mon objectif quand j’ai signé pro il y a vingt ans : faire de ma passion mon métier et essayer de prolonger ce plaisir le plus longtemps possible. Ensuite, aux Girondins, j’ai connu un autre niveau. L’appétit est venu en mangeant, j’ai eu la chance de tomber sur de supers groupes qui m’ont permis de progresser, de connaître d’autres styles, d’autres cultures.
Si Carasso pouvait suivre son chemin…
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