Avec un retour de blessures coincidant avec de bons résultats bordelais, David Bellion a cherché à montrer sa valeur ces dernières semaines auprès de Francis Gillot. Une situation qu’il aborde sans se prendre la tête :

David, Bordeaux a semble-t-il retrouvé des couleurs après des débuts compliqués. Il paraît plus serein, plus sûr de sa force. A tort ?
Le travail a payé lentement. Tout le monde adhère au jeu et ça commence à venir. Le contenu des matches est bien meilleur, c’est surtout ça le plus important. Il y avait des victoires en début de saison mais pas toujours avec de la qualité. Là, on joue tous la même partition et on fait les efforts tous ensemble. Je ne dis pas que des joueurs ne les faisaient pas, mais pas tous au bon moment ou en même temps. Du premier attaquant jusqu’au gardien, tout le monde a envie de bien jouer, de garder le ballon aujourd’hui.

En ce qui vous concerne, les statistiques sont plutôt flatteuses. Votre titularisation coïncide généralement avec les bons résultats de Bordeaux.
Je suis arrivé au bon moment (il sourit). Comme je le répète souvent, le style de l’entraîneur me plaît beaucoup : deux touches de balle, ça doit jouer vite, pas de fioriture et pas de chichi. J’aime bien ce style, ça me correspond. J’avais appris ça en Angleterre : jouer vite, efficace et ne pas en rajouter. Pour l’instant, mes performances sont correctes par rapport à mon état physique, mais je ne suis pas encore au top. Ce qui me manque aussi pour couronner ce retour satisfaisant, c’est un but. J’en ai mis un (contre Nancy, 16e j.) mais l’arbitre l’a refusé pour un hors-jeu imaginaire.

Serez-vous titularisé contre Saint-Étienne ce samedi en Coupe de France ?
Je n’en ai pas la moindre idée. En football, on veut tous être titulaires. Le truc, c’est de ne pas râler si tu es remplaçant. Du moment que le coach respecte la personne, il n’y a aucun souci. Je ne suis pas quelqu’un qui tire la tronche. Ces deux dernières années, j’ai tellement galéré, j’en ai tellement vu de toutes les couleurs que je suis immunisé contre la grosse tête. Je continue à bosser. Si on me demande, je joue tous les matches. J’aime sincèrement le ballon…

Saint-Étienne est une équipe qui vous réussit plutôt bien personnellement. Vous avez marqué trois buts avec Nice, dont un à Geoffroy-Guichard, tous synonymes de victoire ! 
Je me rappelle de ce but à Saint-Etienne en 2006 : c’était mon premier en France depuis mon retour. Frédréric Antonetti effectuait son retour. C’est bien de tirer une équipe de Ligue 1 comme Saint-Etienne, ca permet d’avoir un jeu ouvert. 

Cette Coupe de France est-elle une priorité pour le club ?
Totalement. C’est aussi pour ça qu’on a repris un peu avant. On veut bien se préparer et maintenir la pression. Tout est possible. C’est une Coupe de France, une autre saveur. La saison passée, avec Nice, on avait gagné 2-0 à Geoffroy-Guichard. En plus, ma génération -ça fait cinq ans que je suis à Bordeaux- a tout gagné, le Championnat, le Trophée des Champions, la Coupe de la Ligue, sauf la Coupe de France. On est très motivé. 

Autre sujet : un de vos anciens coéquipiers à Manchester United de 2003 à 2006, Cristiano Ronaldo, postule à un deuxième Fifa Ballon d’Or. Parlez-nous de lui et de votre rencontre…
Je me rappelle qu’on revenait des Etats-Unis pour disputer un match amical contre le Sporting Portugal de Cristiano. Il était méconnu pour nous, le Championnat portugais n’était pas du tout médiatisé. Sur le terrain, je me rappelle qu’il avait mis la misère à notre défense. Il avait mis le bordel. Quelques semaines après, il était chez nous, à Manchester. C’est un jeune homme très charmant. J’étais à côté de lui dans le vestiaire et on s’entendait très bien. Éric Djemba-Djemba était son vrai acolyte. Ils étaient toujours collés ensemble. 

Il envoie parfois à la télé une image différente de ce qu’il est vraiment…
C’est un super mec, gentil, avec le coeur sur la main. Il a besoin de montrer qu’il est le boss pour avancer et il a prouvé qu’il en était un, au Portugal, en Angleterre et aujourd’hui en Espagne. Il a galéré sur son île de Madère. Et ce qu’il a réussi, son Ballon d’Or et ses titres, il ne le doit en partie qu’à lui-même : je n’ai jamais vu un mec qui bossait autant. Le matin, il était le premier à la muscu. Après l’entraînement, alors que nous étions tous douchés et dans la voiture, il restait tout seul une heure sur un terrain pour continuer à s’entraîner, à faire des dribbles. Il n’y a pas de secret. Tout ce qu’il a gagné, il le mérite !

via France Football
interview exclusive réalisée par Stéphane FATTORETTO pour France Football.fr

7 COMMENTAIRES

  1. Interview exclusive réalisée par Stéphane FATTORETTO pour France Football.fr. Et non écrit par Jay (à moins qu’un copier/coller signifie écrire). Cordialement.
    SF

    • [c est fou l histoire de Ronaldo!!!
      . et bellion il est venu comment a Manchester? Bizarrement je ne le voit pas affoler les défenses!!!

      Parcontre il a du affolé plus d un supporter :sigh:

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