Circulez, il n’y a rien à voir. Voilà comment pourrait-on décrire en quelques mots la saison de Fahid Ben Khalfallah. Entré en jeu à trois reprises seulement, dont deux en Ligue Europa, le milieu de terrain de 31 ans ne compte que sept petites minutes de jeu en Ligue 1 sous le maillot des Girondins de Bordeaux dans cet exercice. Une situation pour le moins difficile, que l’intéressé prend toutefois avec philosophie. Loin de vouloir entrer dans un combat avec son coach Francis Gillot, l’ancien Valenciennois refuse d’en faire une affaire personnelle, comme il l’avoue :

« Ce n’est pas un défi avec le coach, ce serait débile de réagir comme ça. Ce serait un combat perdu d’avance. Je fais partie d’un groupe. On peut rentrer, vouloir faire le Zorro ou le kakou et, à l’arrivée, pourrir le truc. Ce ne serait pas bien. J’essaie de faire mon match. Je me dis : j’ai réussi à gratter dix minutes, peut-être que la prochaine fois ce sera quinze. Pour le reste, on prend sur soi. (…) Les gens pensent que j’ai un souci avec lui (Francis Gillot). C’est clair que je n’ai pas spécialement d’affinités, comme lui peut avoir plus d’affinités avec d’autres joueurs. Mais il n’y a aucun problème. Je ne fais pas partie de ses choix, c’est tout ».

Plutôt beau joueur donc, l’international tunisien juge toutefois avec lucidité son parcours dans le Sud-Ouest : « C’est un échec. Je ne me voile pas la face. Je suis arrivé, j’ai joué. On peut chercher cinquante explications, comme de dire que je suis arrivé au moment où le club avait moins de résultats, etc. Toujours est-il que j’ai été moins performant moi aussi, à mon arrivée. Tout ce que j’ai vécu ici me servira ailleurs. Il faut se servir aussi des échecs. Je suis persuadé que je suis meilleur footballeur qu’avant. Parce qu’on progresse, on voit les choses différemment ».

Arrivant en fin de contrat cet été, le joueur sait que son avenir passera par un changement de cap, sans pour autant se faire des idées quant au contrat qu’il obtiendra : « Chaque fois qu’il y a eu des contacts avec des clubs, ce n’est jamais allé jusqu’aux discussions financières, car mon seul but était de m’imposer ici. Demain, si un club vient, ce ne sera jamais un problème d’argent. Sauf si on me propose 2 000 €, bien sûr… Je sais ce que j’ai à Bordeaux, je suis conscient que demain j’aurai deux fois moins, et ça ne me posera aucun problème. Je serais fou de croire que je peux espérer le même genre de contrat ». Lucide, vous avez dit lucide ?

 

3 COMMENTAIRES

    • Tout comme la vie à 100 000 euros par mois, tu peux pas savoir à quel point c’est dur. Enfin, bientôt ce sera la vie ailleurs…

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