6Ter, Mistergooddeal et les hauts salaires du foot ont pesé sur les résultats de M6 en 2013. Mais globalement, le groupe télévisuel (M6, W9, 6Ter, Téva…) a bien résisté. Dans un environnement économique dégradé, il est parvenu à maintenir stables ses revenus publicitaires, à 811,9 millions d’euros. Et ce, malgré des audiences en recul sur la chaîne mère, M6, sur l’ensemble de l’année, après, certes, une année 2012 record. M6 restant cependant le seul groupe télévisuel à voir sa part d’audience progresser par rapport à son niveau au moment du lancement de la TNT en 2005.

« Alors que le marché publicitaire affiche sept trimestres de baisse, le lancement de 6Ter, les investissements consentis sur W9 et les efforts portés sur nos chaînes payantes, nous permettent d’avoir des recettes stables », affirme Jérôme Lefébure, directeur financier de la Six. Les revenus publicitaires de W9 et 6Ter ont permis de compenser la légère baisse de recettes de la chaîne M6. Cette stabilité globale dans un marché en recul se traduit par un gain de parts de marché publicitaire.

Lourde fiscalité

Le résultat opérationnel courant du groupe s’inscrit en baisse de 5,6 %, 206,2 millions d’euros. Mais il serait en hausse sans les éléments non récurrents que sont les coûts de lancement de la chaîne 6Ter sur la TNT qui ont pesé à hauteur de 11 millions d’euros. Tout comme le développement de la plate-forme 6play . Le groupe a aussi tiré les conséquences comptables de la cession, en cours, de Mistergooddeal à Darty, avec une dépréciation de 14,7 millions d’euros. M6 a réalisé qu’il n’était pas un interlocuteur suffisamment important des fournisseurs de biens en e-commerce pour pouvoir continuer à développer cet actif.

Tout cela, ajouté à une fiscalité plus élevée que les autres années pour M6, se traduit par un recul du résultat net de 20,1 %, à 112,1 millions d’euros. Au total, le groupe a versé 13,3 millions de taxes additionnelles entre le paiement d’un dividende exceptionnel (7 millions), la majoration du taux de l’impôt sur les sociétés (3,9 millions), ainsi que la taxe sur les hauts revenus qui concerne principalement le Club de football de Girondins de Bordeaux (2,4 millions). « Entre les diverses taxes et impôts auxquels nous sommes soumis, M6 se retrouve à verser 164 millions d’euros en 2013, contre 115 millions en 2008. Soit 50 millions supplémentaires, alors même que notre chiffre d’affaires n’a progressé que de 28 millions d’euros », regrette Jérôme Lefébure.

Les patrons de TF1, Canal+ et M6, ont récemment interpellé le gouvernement, dans une lettre commune, s’alarmant de la concurrence grandissante des géants américains comme Google, Apple ou Netflix sur leur secteur. A coup sûr cette question de la fiscalité sera en première ligne des « mesures d’urgences » qu’ils comptent réclamer.

La chaîne Paris Première en gratuit. Le principal challenge de M6 en 2014 c’est d’obtenir le feu fert du Conseil supérieur de l’audiovisuel pour le transfert de sa chaîne Paris Première, de la TNT payante, vers la TNT gratuite. Pour atteindre l’équilibre économique, la chaîne devrait alors engranger environ 50 millions de recettes publicitaires – elle en totalise 10 millions en 2013, comme chaîne payante-.Paris Première sera-t-elle fermée si elle n’obtient pas l’autorisation de passer en gratuit ? NDT, président du directoire de M6, reste évasif : « on peut tout envisager. Mais nous sommes dans une logique de gagnant », a-t-il affirmé ce soir devant les analystes financiers.

Le groupe souhaite par ailleurs avoir une autorisation d’émettre sur la TNT gratuite pour sa chaîne de télé-achat. Pas sûr que le CSA cède à tout. D’autant plus qu’il doit aussi instruire parallèlement la demande du groupe TF1 de faire basculer LCI, elle aussi, de la TNT payante, vers la TNT gratuite.

(source Les Echos.fr)

2 COMMENTAIRES

  1. ça me fait penser a la réunion annuelle de mon entreprise ou ils annoncent les chiffres de l année précédente et les ambitions a venir … c est a dire nous faire croire seulement ce qu ils ont envie de nous faire croire !

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