Dans son édition, Eurosport s’est penché sur les talents qui émergent actuellement en Amérique latine et dont la L1 aurait pu faire l’acquisition… Selon lui, à trop se focaliser sur les championnats argentins et brésiliens -des viviers surexploités- les clubs français sont passés sans doute à côté de belles affaires. Ci-dessous la présentation des dix joueurs évoluant au Mexique, au Chili, en Colombie ou en Equateur, qui se trouvaient dans les cordes la Ligue 1… à un moment donné !

Sebastian Pérez (Boca Juniors, 23 ans, milieu relayeur)

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C’était sans doute la très grosse affaire à réaliser. A seulement 23 ans, Sebastian Pérez a déjà joué cinq saisons complètes en première division colombienne sous les couleurs de l’Atlético Nacional. Cette saison, son haut rendement, à la récupération comme dans l’orientation du jeu, a même été couronné d’une Copa Libertadores, la première remportée par un club cafetero depuis 2004. Boca Junior a versé 2,7 millions d’euros pour 80% de ses droits. Un club français pouvait sans doute l’attirer pour une somme légèrement supérieure et en vendant l’idée que la Ligue1 constitue une passerelle idéale vers un championnat plus huppé.

Arturo Mina (River Plate, 25 ans, défenseur central)

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Lui aussi a brillé lors de la Copa Libertadores. Défenseur central du surprenant finaliste équatorien, Independiente del Valle, Arturo Mina a connu une ascension tardive mais météoritique. Ce n’est ainsi qu’en 2014 qu’il découvre la première division, à 24 ans. La saison suivante, il s’impose comme titulaire en club, et se fait une place en sélection avec son physique d’armoire à glace. Charismatique et impressionnant dans les duels, Mina devient le symbole en 2016 d’une équipe qui va surprendre tout un continent en se hissant en finale de la Copa Libertadores après avoir éliminé le Boca Juniors de Carlos Tévez, en demi-finale. Le défenseur central a finalement quitté Independiente del Valle cet été, pour rejoindre River Plate. Désormais, il sera trop cher pour 90% des clubs de Ligue 1…

Carlos Salcedo (Fiorentina, 22 ans, défenseur central)

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La Fiorentina a sans doute trouvé la bonne formule. Grand (1,88m), solide, pas maladroit balle aux pieds, Carlos Salcedo est l’un des défenseurs mexicains qui monte. Reste que ses performances parfois en dents de scie laisse planer comme l’ombre d’un doute. Alors, plutôt que d’opter pour un transfert sec, la Fiorentina s’est entendue avec les Chivas, le club formateur d’El Chicharito, pour un prêt avec option d’achat. Un risque modéré pour un joueur qui dispose d’un potentiel certain pour exploser au plus haut niveau.

Gonzalo Jara (Universidad de Chile, 31 ans, défenseur central)

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On le connaît avant tout, en France, pour ce doigt importunément glissé dans l’intimité d’Edinson Cavani, lors de la Copa América 2015. Pas le plus docile des joueurs, Jara n’en est pas moins un élément clé du Chili, vainqueur des Copa América 2015 et 2016 face à l’Argentine de Messi. En janvier 2016, lassé d’avoir vu sa cote baisser à Mayence à cause de son geste anti-sportif, il s’est engagé avec l’Universidad de Chile. Essayer de ramener en Europe ce très bon défenseur, polyvalent, et audacieux à la relance, n’aurait pas été la plus sotte des idées…

Alberth Elis (Rayados Monterrey, 20 ans, avant-centre)

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Auteur de 19 buts en 34 matches avec Olimpia, l’un des grands du petit football hondurien, Alberth Elis s’est révélé au monde à l’occasion des Jeux Olympiques. Puissant, rapide, pas maladroit techniquement, l’attaquant du Honduras a fait des ravages dans les défenses adverses. Au terme de son tournoi olympique, Elis a assuré avoir reçu des offres venant du Portugal et de Belgique. Des clubs de Ligue 1 se seraient aussi montrés intéressés, mais attendre les tournois internationaux pour détecter des joueurs est un modus operandi un peu suranné.

En 2014, Bordeaux avait ainsi repéré l’attaquant équatorien, Enner Valencia, à l’occasion de sa grande Coupe du monde. Le club français n’avait pu, évidemment, rivaliser avec des offres venues d’Angleterre, comme celle de West Ham. Peut-être aurait-il fallu s’intéresser à lui quelques mois plus tôt, quand il marchait sur le championnat mexicain, sous les couleurs de Pachuca ? Mais pour cela, encore faut-il tisser de véritables réseaux de scouting … Finalement, Elis a signé aux Rayados Monterrey, riche club mexicain et rival local des Tigres de Gignac.

Guido Pizarro (26 ans, Tigres, milieu défensif)

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Coéquipier d’André-Pierre Gignac, ce milieu argentin aux cinq poumons et au placement irréprochable, tient à lui seul, ou presque, le milieu de terrain des Tigres. Aux portes de la sélection argentine, il est sans doute le joueur le plus cher de cette liste, mais le retour sur investissement semble presque garanti pour ce dur au mal, à l’abattage hors-norme, et à l’intelligence tactique évidente.

Bryan Cabezas (Atalanta, 19 ans, ailier/milieu offensif)

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Rapide, habile, il a fait des dégâts dans son couloir gauche face au gotha de l’Amérique du Sud. A seulement 19 ans, l’Equatorien Bryan Cabezas a été l’un des éléments clés de la grande campagne d’Independiente del Valle, surprenant finaliste de la Copa Libertadores. L’attirer n’aurait pas coûté grand-chose, tant son ex-employeur équatorien ne roule pas sur l’or. L’Atalanta Bergame, pas vraiment un club fortuné, est d’ailleurs parvenu à le signer début août en déboursant un peu moins de 2 millions d’euros pour 80% de ses droits.

Orbelin Pineda (Chivas Guadalajara, 20 ans, milieu relayeur)

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Orbelin Pineda est une perle rare au Mexique. Un milieu à tout faire, à l’activité qui s’étend de la zone de récupération jusqu’à la surface adverse. Petit (1,68m) mais rapide, technique, et solide, Pineda a débuté sa carrière aux côtés de Ronaldinho, à Querétaro. Depuis, sa progression est constante. A seulement 20 ans, il vient ainsi d’étrenner sa première sélection, le 7 septembre, face au Honduras. Sauf accident, il sera assurément l’un des prochains Mexicains à partir en Europe, même si Chivas ne lâchera sans doute pas facilement.

Bryan Acosta (22 ans, Real España, milieu défensif)

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Le joueur hondurien a la réputation, pas usurpée, d’être un guerrier, et son prix de vente n’excède jamais les 5 millions d’euros, la limite supérieure de nombre de clubs français. Alors, pourquoi ne pas s’intéresser, par exemple, à un joueur comme Bryan Acosta, capitaine de la sélection olympique qui a surpris le monde en atteignant le dernier carré, à Rio, et déjà titulaire indiscutable avec les A ? Jorge Luis Pinto, sélectionneur qui avait amené le Costa Rica en quart de finale du Mondial 2014, l’adore, et en a fait un quasi indiscutable du onze catracho. Discipliné, gros travailleur, et doté de trois poumons, Acosta a tout pour quitter rapidement le Honduras.

Dayro Moreno (30 ans, Xolos Tijuana, avant-centre)

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Seul Gignac dit mieux. Avec 27 buts en 41 matches, Dayro Moreno est le deuxième meilleur buteur de la LigaMX depuis un an. L’international colombien a indéniablement retrouvé son meilleur niveau. Celui qui avait fait de ce joueur qui se déplace sur tout le front de l’attaque un titulaire de la sélection colombienne lors de la Copa América 2011. Moreno s’était ensuite perdu, avant de commencer à retrouver son efficacité à partir de 2013, aux Millonarios Bogota. Attaquant au sang chaud, le joueur des Xolos Tijuana semble enfin avoir trouvé un certain équilibre, et a fait son retour, cette année, en sélection colombienne, où les éléments offensifs de talent ne manquent pourtant pas. Avec 7 buts en 7 matches, il est actuellement le meilleur buteur du championnat mexicain (tournoi d’ouverture). Toujours doté d’une belle pointe de vitesse à bientôt 31 ans, et habile pour combiner avec ses partenaires d’attaque, Dayro Moreno était déjà passé par l’Europe, au Steaua Bucarest (2008-2010), où un conflit avec ses dirigeants l’avait empêché de donner sa pleine mesure.

2 COMMENTAIRES

  1. AH le myhte du joueur Sud Américain !!

    Là encore vu le standing du FCGB M6; le club aurait tout a gagner à développer un vrai réseau Sud Américain, non pas pour les perles Brésiliennes ou Argentines vouées à aller dans des grands club Européen et des Tops club Mondiale …

    Mais on aurait tout a gagner à développer des réseaux au Mexique, Costa Rica,Uruguay,Venezuela et Chili où les joueurs sont plus abordables pour un club sans le sou ….

    Mais on est pas encore a ce niveau , et Forcement on loupera encore de Bonnes occases !! faut l’accepter c’est comme cela !!

  2. Les Gigis n’ont pas attendu Eurosport pour faire venir Vada, Rolan, Arrambari et Malcom et pour développer un partenariat avec les NOB et le Proyecto Crecer.

    Après, il n’y a que 20 à 30 places dans un groupe pro… et notre propre centre de formation à faire tourner…

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