UNE MENTALITÉ DE GAGNANT C’EST QUOI ?
Je vais tenter un parallèle sur l’existant d’une mentalité qui fait ses preuves chaque week-end et de fort belle manière du côté de l’ovalie Bordélo-Béglaise, et sur les prémices d’une mentalité que le coach Paulo Sousa essaye d’inculquer à nos Girondins de Bordeaux depuis quelques mois et jour après jour, souvent sans succés…
Pour cela, je vais me baser sur l’interview du jeune Geoffrey Cros (22 ans) véritable révélation du club et qui est JIFF (Joueur Issu de la Filière Formation).
Actuellement étincelant sous les couleurs de l’UBB avec ses deux essais magnifiques récemment marqués contre les joueurs de la « Yellow Army » de Clermont-Ferrand, l’arrière du XV grenat nous explique :
« Une fois que l’on est rentré sur le terrain, que ce soit Nakaitaci (NDLR : joueur vedette de Clermont-Ferrand) ou quelqu’un d’autre, il ne faut pas qu’il passe et il faut être meilleur que lui sur le terrain. Peu importe le joueur, on essaie de se dépasser et de faire mieux que lui, d’apporter plus à l’équipe. C’est comme ça que je le vois, me dépasser et faire mieux que mon adversaire ! ».
Il a aussi confié, ne pas forcément voir son petit gabarit (1.85m ; 85 kgs) comme un désavantage, pour lui le plus important restant d’arrêter le joueur en face, quoi qu’il arrive par la suite :
« Certains diront que c’est une force, d’autres une faiblesse. Pour ma part, je pense que ça se joue beaucoup dans la tête. Qu’il y ait des gros ou des petits gabarits en face, ce qui compte pour l’équipe, c’est qu’il ne passe pas ! S’adapter, c’est un bien grand mot, quoi qu’il arrive, il ne faut pas que l’adversaire passe. Oui à Bordeaux on a des petits gabarits, mais ce n’est pas pour ça que sur le terrain on se fait transpercer tous les week-ends ! C’est un état d’esprit, c’est dans la tête et on se jette tous les week-ends dans les jambes en faisant la prière (rires). Parfois, quand il y a des autobus qui arrivent, il faut mieux débrancher le cerveau ! ».
Christophe Urios manager de l’UBB ne fera que confirmer le mental de son joueur :
« Il est réservé, mais il dit les choses. C’est quelqu’un qui est fiable. Et surtout ce qui est intéressant, c’est que quand tu le mets sur le terrain, il ne tremble pas ! C’est une belle surprise.»
Alors voilà, ce qui me semble être la panacée que Don Sousa souhaiterait voir transpirer chez ses joueurs… une liste non exhaustive de qualités présente chez ce jeune joueur de l’ovale :
- Renverser des montagnes – gagner obligatoirement ses duels – vouloir être meilleur que son adversaire même en étant moins renommé ou expérimenté que lui – se dépasser en permanence – apporter toujours plus à l’équipe – posséder un esprit conquérant …
J’invite donc nos joueurs actuels à se rendre aussi dans les travées de Chaban Delmas,
l’histoire de prendre la réalité en pleine face et de s’imprégner des heures de gloires passées de leurs anciens qui transpirent encore sur la pelouse et dans son long couloir…
Sodapop