Alain Deveseleer, directeur général des Girondins de Bordeaux a été interrogé sur les transferts liés à une compétition internationale telle que l’Euro :

Quel intérêt a l’Euro dans votre recrutement ?
Il n’en a aucun et heureusement. Si on attend cette compétition pour voir qu’un joueur est bon, c’est qu’il y a eu une carence dans la détection. Si un recruteur découvre un joueur à l’Euro, je ne l’embauche pas.
Certains joueurs peuvent quand même se révéler…
Regardez les nations qui participent à l’Euro : Allemagne, France, Espagne… on sait déjà qu’Iniesta ou Benzema sont de grands joueurs, on ne va pas le découvrir à l’Euro. Dans toutes les équipes présentes, il y aura très peu de joueurs qui viennent de « petits clubs ». Celui qui achètera en fonction de l’Euro achètera mal.

La compétition a-t-elle un impact sur le marché ?
Si on est vendeurs, les bonnes performances à l’Euro vont vraiment bien marcher. Si un club s’aperçoit qu’un de nos joueurs est bon durant cette compétition, ça sera forcément à notre avantage. Ce genre de négociations se fait toujours au détriment de l’acheteur. Si on me fait une proposition pour un joueur après un bon Euro, ça sera plus cher qu’avant la compétition. Tant pis pour le club qui fait une offre.

L’Euro peut attirer l’attention sur des joueurs que vous souhaitez conserver…
Ce n’est jamais un risque de voir ses joueurs briller dans une grande compétition. Déjà, ça serait la preuve que l’on a de bons joueurs à Bordeaux. On leur souhaite de réussir la compétition parce que ce sont des représentants du club, pas pour la dimension commerciale. Et puis un joueur comme Jaroslav Plasil, tous les clubs de première division du monde le connaissent. Je le répète, les joueurs qui participeront à l’Euro sont déjà connus des recruteurs.

Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ? Bonne dans le sens où la réflexion a l’air posée et sûre, les Girondins ne feront pas n’importe quoi. Cependant, il parle du cas Plasil et ouvre donc indirectement le porte à un départ …