Après deux années passées au fond du trou, Bordeaux semble enfin avoir trouvé la recette miracle, notamment grâce au nouveau coach, Francis Gillot, débarqué en juin. Son seul objectif était de faire en sorte que les Girondins sortent la tête de l’eau, et pour l’instant cela s’avère être en bonne voie. Cette remontée au classement par rapport à la phase aller est également dûe à une prise de conscience des joueurs, selon Jaroslav Plasil. Le capitaine bordelais explique que l’effectif s’est bien rendu compte que la descente aux enfers subie par le club allait les emmener tout droit en Ligue 2, raison pour laquelle tout le monde a décidé de travaillé d’arrache pied, dans un seul but, redresser la barre.

Jaroslav, le moral est-il revenu avec les résultats à Bordeaux ?

Depuis quelques matches, nous récupérons pas mal de points et ça nous fait du bien au classement. Le plus positif, c’est notre solidité défensive, et même quand nous encaissons des buts, nous sommes capables d’en marquer davantage grâce à nos attaquants qui sont en forme.

Vous aviez pourtant un mois de février très chargé, avec Toulouse, Lille, Lyon et Montpellier sur votre route…

C’est toujours bien de jouer des gros matches pour voir notre vrai niveau, et nous avons été présents sur ces grands rendez-vous, c’est quelque chose de très positif. Maintenant, il faut continuer sur cette lancée et se rapprocher le plus possible de la tête du classement.

Est-ce que cette incroyable victoire 4:5 à Lille a été le moment le plus fort de votre saison ?

C’est vrai qu’arriver à marquer cinq buts au champion en titre, ce n’est pas facile, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui en sont capables. D’un autre côté, nous en avons tout de même encaissé quatre… Nous avons su rectifier le tir la semaine suivante face à Lyon, contre qui nous avons ouvert le score sur corner et su conserver le résultat. Ce match contre Lille nous servi de leçon.

Comment analysez-vous votre mauvais départ ?

Ce n’est jamais évident d’expliquer ce genre de choses. Notre saison précédente n’était pas très bonne, et nous sommes restés sur cette lancée un peu négative. Nous avons bien joué lors de notre premier match contre Saint-Etienne, mais nous avons tout de même perdu 2:1. Quand on commence comme ça, c’est compliqué. Nous n’avons pas su prendre des points dès le début, et nous avons enchaîné les mauvais résultats. Il y a aussi les départs et les arrivées de joueurs auxquels il a fallu s’habituer. Maintenant, j’espère que nous allons continuer ainsi et que nous terminerons la saison le plus haut possible.

Cette mauvaise passe vous a-t-elle particulièrement touché en tant que capitaine ?

Quand on est capitaine, on prend les choses parfois un peu trop à coeur, et on veut absolument changer la donne. Du coup, je me « bouffais » un peu tout seul, et ça ne servait pas à grand chose. Ce qui est bien, c’est que les cadres ont répondu présent et on fait comprendre à tout le groupe que cette 18ème place qu’on a occupée pendant quelques matches n’était pas la nôtre, qu’il fallait une prise de conscience, faire beaucoup plus d’efforts à l’entraînement et en match.

Avoir occupé une place de relégable a-t-il provoqué ce déclic ?

C’est exactement ça. Tout le monde s’est alors rendu compte que si nous continuions comme ça, nous allions directement en Ligue 2. Cette prise de conscience collective a entraîné une réponse collective, et ça s’est vu sur le terrain et dans les résultats.

Francis Gillot, qui est arrivé au poste d’entraîneur cette saison, avait tenté auparavant de faire réagir ses joueurs par ses déclarations. Comment l’avez vous vécu ?

Ce n’était pas évident non plus pour lui, il venait d’arriver et ça ne marchait pas comme il le pensait. C’est normal dans ces cas là d’essayer de faire réagir ses joueurs, et chacun a sa méthode. Il a simplement dit ce qu’il pensait. Je pense qu’il avait vu juste et ça a aussi participé à notre prise de conscience. Nous ne pouvions pas rester comme ça.

Avez-vous eu des moments de découragement durant ces deux années difficiles qui ont suivi votre arrivée et le titre de champion en 2009 ?

Il y avait beaucoup de frustration, mais pas de découragement. Au contraire, ça m’a donné encore plus d’envie de faire basculer les choses du bon côté. Ce n’est pas mon style de lâcher quoi que ce soit. Quand ça ne va pas, il faut persévérer et faire en sorte que les choses changent. Quand l’équipe ne tourne pas bien, c’est compliqué pour tout le monde. Mais au moins, quand on donne tout, on peut se regarder en face.

3 COMMENTAIRES

  1. mauvais départ ? un euphémisme !
    – moyenne des points pris lors des dix premières journées: 0,8 points/match.
    – moyenne des points pris lors des quinze suivantes: 1,8 points/ match. (bon, 1,86666666666666666666666666666666666666, soit…)
    si nos gigis avaient tenu ce rythme dès l’entame de la compétition, ils seraient aujourd’hui à égalité de points avec le[i] losque[/i]. hé bé !

  2. J’espère que Bdx ne refera pas des non-matchs face aux équipes faibles. On a un (très) bon bilan face aux gros en étant solide défensivement et en jouant le contre, mais contre Nice Brest et Ajaccio, il faut avoir de la créativité offensive, et ça, c’est pas toujours top encore.
    On veut pas des matchs nuls, on veut les 9 points sur les trois prochaines rencontres !! Allez les Gigis :super:

  3. attention on se déplace à Brest quand même.. Seul le PSG à pu s’imposer 😉

    Une prise de conscience ou on à réussi à mettre de côté les chèvres??

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