Pour Sud-Ouest, Ludovic Obraniak est revenu sur les différentes rencontres qu’il a vécu face au PSG, en étant encore sous les couleurs lilloises. De plus le milieu bordelais fait remarquer que les Girondins sont trop irréguliers et livrent de meilleures performances face aux gros club que face aux équipes jouant le maintien.

Le Parc des Princes est un en droit qui vous réussit ?

Oui. J’avais marqué face au PSG le premier but lorsqu’avec Lille, nous avons fêté notre titre de champion de France. Ce fut un moment fort parce qu’il survenait à une période où tout allait bien pour moi, et dieu sait si la saison dernière il n’y a en a pas eu beaucoup… C’était un but comme on en marquait souvent, très collectif, où plusieurs joueurs touchaient le ballon. Il y avait vraiment quelque chose de construit, avec le plaisir de faire marquer le collègue.

Le préférez-vous à celui réussi en finale de la Coupe de France contre le PSG ?

Non, parce que c’était vraiment spécial de marquer en finale. J’avais débuté six des sept matches de la coupe. En championnat, j’avais été souvent remplaçant, j’avais le sentiment d’avoir moins participé. En outre le but en coupe nous faisait gagner, celui du Parc ne faisait que s’ajouter à d’autres.

Était-ce le plus beau coup franc que vous ayez réussi ?

Le plus important, c’est une certitude. Le plus beau, peut-être, à en juger par la trajectoire de la balle. Au moment où la balle passe au-dessus de Coupet, il est persuadé qu’elle sort mais l’effet un peu plombé la fait retomber rapidement. Il est sur le DVD de la saison du LOSC mais, rassurez-vous, je ne me le passe pas en boucle !

N’était-ce pas difficile de ne pas être titulaire lors de cette finale ?

C’était horrible. C’était l’un des moments les plus durs de mon parcours lillois. Le fait de ne pas jouer en championnat pouvait être compréhensible car l’on possédait une attaque extraordinaire avec Gervihno, Eden (Hazard) et Moussa (Sow).

Mais la coupe, c’était un peu pour moi. C’était mon challenge. J’avais débuté tous les matches et m’enlever le jour de la finale, cela m’avait beaucoup touché. J’étais très en colère et le fait de marquer, sans parler de revanche, m’a permis de montrer que j’aurais mérité de commencer ce match. En championnat, avec Tulio (de Melo), on avait été pro, on avait joué le jeu, on ne s’était jamais plaint. L’occasion était donc belle de nous renvoyer l’ascenseur. Que ce but tombe sur moi, c’est un beau clin d’œil.

Au Parc en décembre, vous n’êtes même pas entré en jeu. Est-ce cela qui vous fait partir ?

Pourtant, j’étais sûr, lors de l’échauffement que Garcia me ferait rentrer, car j’avais un lien particulier avec cette équipe du PSG. Et puis non… En fait, j’imaginais, après avoir réussi une bonne fin de saison, que cela irait mieux cette année, malgré la signature de Dimitri Payet. Mais avec le recrutement de Joe Cole à trois jours de la fin du mercato, cela scellait définitivement mon départ.

Bordeaux a-t-il les moyens de bien se comporter contre le PSG ?

C’est tout le paradoxe de notre équipe, capable de se faire accrocher à domicile par des équipes qui jouent le maintien et d’aller livrer des matches pleins de maîtrise à l’extérieur, comme à Lille et même Montpellier où, en dépit de la défaite, on a livré l’un de nos meilleurs matches.

On est dans l’obligation de réussir quelque chose. Sur ce que l’on fait depuis un moment, on peut y croire. Lyon l’a fait. On a été capable de battre l’OL, Lille, on a inquiété Montpellier, pourquoi pas Paris ? Son collectif n’est pas encore très bien huilé, ce qui, peut-être, nous offre un coup à jouer.

Que s’est-il passé face à Ajaccio ?

Étant suspendu, c’est difficile pour moi de le dire. On avait fait le plus dur en ouvrant le score. Après se faire égaliser, ça peut arriver. Dommage, on sent que l’on n’est pas loin mais il nous manque quelque chose. Quelque part, on est à notre place. Tant qu’on n’arrivera pas à franchir ce cap, on restera 8/9e.

Vos bonnes prestations ne vous ont-elles pas endormis ?

Peut-être. On n’est pas assez régulier. Après de bons matches à l’extérieur, on ne prend pas les points à domicile. C’est donc compliqué pour remonter au classement. On ne peut pas espérer mieux. Pour l’instant.

Vous avez marqué 5 buts. N’êtes-vous pas en train de réussir votre meilleure saison ?

J’ai mis neuf buts en 2008-2009. Ici, je m’épanouis totalement. Je prends énormément de plaisir sur le terrain. Je serais heureux de battre mon record, d’autant que là, ce ne sera que sur six mois. Ma saison n’a commencé que lorsque j’ai signé à Bordeaux