planus-marcAu travers d’une interview, le défenseur bordelais Marc Planus s’est longuement exprimé sur la rencontre de hier soir.

Marc, vous souveniez-vous de la dernière victoire girondine à Lyon ?

Oui, très bien. C’était la dernière année de Laurent Blanc en 2009 quand Chamakh marque de la tête à la 85e après être monté sur Reveillère. Je m’en souviens très bien parce que le mercredi précédent, on était allé jouer à Tel Aviv en Ligue des Champions.

Etait-ce le match référence dont vous aviez besoin ?

Je ne sais pas ! Peut-être que vous avez trouvé l’adversaire moins bon mais contre Bruges, on fait une première mi-temps intéressante. Dimanche soir, on a sans doute affronté la meilleure équipe qui nous a été donné de croiser cette saison. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un Lyon aussi fort. Peut-être que sur le papier, ils ont des noms moins ronflants mais il y a une vraie qualité dans cette équipe. Ils ont un jeu très technique et je les ai trouvés très percutant. Après, ils n’ont pas été en réussite. Notre gardien a aussi fait de bonnes choses. Il ne faut pas faire la fine bouche mais il ne faut pas non plus s’enflammer.

Bordeaux a joué le verrou. Ce n’est pas toujours très agréable à regarder…

Je suis certain que les gens ne se sont pas régalés en regardant notre match. J’en suis même convaincu et je ne débattrai pas là-dessus pour essayer d’inverser la tendance. Maintenant je pense qu’en ce moment, dans le championnat français, il y a beaucoup d’équipes qui font comme nous. Qui pensent d’abord à bien défendre avant de placer quelques contres. Ce n’est pas spécifique aux Girondins de Bordeaux.

A domicile, Bordeaux évolue en 4-4-2. A Lyon, vous évoluez à nouveau en 3-5-2. On a l’impression que Bordeaux ne joue pas forcément son jeu mais s’adapte à l’adversaire…

On va dire que c’est une force. On est capable de changer de système en cours de match. Tout le monde a assimilé les différents systèmes de Francis Gillot. On adapte parfois notre tactique à l’adversaire mais aussi aux joueurs qu’on a. C’est également en fonction des blessés. On n’a pas un effectif du niveau de Lyon. Dimanche soir, le coup a bien marché. Je suis également convaincu qu’à Valenciennes, on aurait pu repartir avec les trois points. N’oublions pas que l’an dernier, on a planté cinq buts à Lille en jouant à cinq derrière. Après, c’est l’histoire du verre à moitié vide et à moitié plein. Aujourd’hui, on est surtout conscient de notre potentiel et de nos limites.

L’invincibilité girondine du moment, ça compte ?

Bien sûr ! Ne pas connaître le goût de la défaite, c’est important ! Surtout quand tu viens à Lyon et que tu repars avec une victoire. C’est toujours intéressant de ne pas casser une série positive. Ce résultat est une bonne préparation pour Newcastle car je pense que nous souffrirons autant là-bas.

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