planus-marcInterviewé par Sud-Ouest, Marc Planus évoque ses problèmes de dos durant le stage se déroulant actuellement à Divonnes-les-Bains. De plus, le défenseur bordelais revient sur la fin de saison 2011/2012 mais également sur l’état d’esprit du groupe à la suite de cela. Pour finir, il s’exprime sur la tactique qu’avait adopté Francis Gillot (avec 3 défenseurs) ainsi sur l’Europa League. En tout cas Marc Planus est confiant pour la saison qui arrive car selon lui « Bordeaux peut battre n’importe qui« .

De quoi souffrez-vous ici à Divonne-les-Bains ?

J’ai des problèmes de dos récurrents. J’ai voulu faire des sauts que je ne devais pas faire et voilà. Le problème c’est d’avoir manqué la séance de travail physique de mardi matin. J’espère que je pourrai la rattraper.

Comment est l’ambiance ici ?

Plutôt bonne. Comme il n’y a pas de nouveau, personne n’est à part. En plus on a terminé la saison dernière sur une bonne note. Ca a soudé le groupe, ça permet de redémarrer avec plus de certitudes.

Finir 5e vous a-t-il permis de solder vos deux années difficiles ?

C’est sûr. On était passé complètement à travers avec Jean Tigana, là on se rapproche du haut. On reste sur notre lancée, sur une bonne note. On sent qu’il y a une force qui se dégage de ce collectif. Quand on voit la deuxième partie de saison qu’on a réalisée, on peut être ambitieux pour la suite. Ces deux dernières années, on finissait à bout de souffle et l’on repartait sans aucune certitude. On se disait que l’on pouvait perde contre n’importe qui, là on sait que l’on peut battre n’importe qui.

Finalement, que vous est-il arrivé ? Un relâchement inconscient ?

Oui, mais le problème, c’est qu’en étant inconscient, on ne voit pas venir le relâchement, on ne le sent pas ! On a eu des blessures, cette finale de coupe de la Ligue que l’on perd, trois jours après on s’incline à Lyon en Ligue des Champions. On a accusé le coup, les joueurs qui tiraient l’équipe vers le haut étaient émoussés, les autres n’ont pas réussi à les remplacer.

Cela a a duré deux ans…

Oui, parce que Laurent Blanc avait mis tellement d’ambition – à bon escient, puisqu’on a été champions – que son départ fut compliqué à gérer. On s’est retrouvé avec un entraîneur et un budget moins ambitieux. Mais les dirigeants ont su anticiper une crise financière qui risque de faire très mal à certains clubs. Bordeaux est un club sain, c’est une force, qui a su garder ce projet de stade qui aurait pu lui passer sous le nez. On essaie de s’inspirer de Lille, ce qui est une bonne chose.

Et vôtre staff ? Ne vous donne-t-il pas plus de sérénité ?

Oui mais lui aussi s’est donné plus de certitudes. Il avait un groupe assez jeune à Sochaux. Il a fallu que tout le monde s’adapte, que chacun fasse des concessions. Ce que j’ai aimé, c’est que dans la tempête, personne n’a vacillé, personne n’a eu peur. Le staff n’a pas paniqué et cela a rejailli sur le groupe. Francis Gillot a un charisme de par sa réserve mais ça fait du bien d’avoir un entraîneur pas trop exubérant.

Et qui en même temps propose un vrai projet de jeu ?

C’est sûr. Dans le discours de Francis Gillot, je retrouve les idées de Laurent Blanc qui estimait que c’était en jouant bien que l’on gagnait les matches. Dans les jeux proposés aux entraînements, on sent qu’il y a une vraie volonté offensive, contrairement à ceux qui disent cela juste parce que ça fait bien devant la presse. Les jeux proposés visent à bien faire jouer au football.

Avez-vous le potentiel pour réussir une saison similaire ?

Disons que nous allons être attendus, par la presse, par le public, vu la saison que l’on a réalisée. Même si en janvier-février on était en surrégime, même si Carrasso nous a souvent protégés, tous les feux étaient au vert. Et pourtant, on était partis avec un énorme handicap. Alors je me dis que si on démarre bien, pourquoi ne pas continuer sur notre lancée ?

Sentez-vous le groupe décidé à réussir quelque chose de bien ?

Je sens que le groupe a envie de repartir sans ce handicap que l’on a eu la saison dernière. Pour voir, pour se jauger. On sent à l’entraînement cette dynamique positive qui nous poussait en fin de saison dernière. Il y a de la soif de victoire dans tous les jeux. Francis Gillot a dit qu’il sentait que l’esprit de compétition était là. On finit 5e, on voudra faire mieux. Accrocher une 3e place sera compliqué mais vu ce que l’on a réussi, avec notre handicap de départ, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas y arriver.

Vous aviez émis des réserves sur l’Europa League…

Tout dépend de la politique du club. Si on n’a pas de blessures, on a l’effectif pour jouer deux compétitions, la Ligue 1 et la coupe d’Europe. Le problème, c’est qu’on a souvent des blessures. On est un peu juste en quantité. Peut-être que des jeunes vont se révéler. Francis Gillot va avoir des choix à faire. Si on arrive à garder cette concurrence, que l’on ne dégraisse pas, peut-être que l’on pourra faire quelque chose de bien. Mais il faut être conscient que l’Europa League va nous manger de l’énergie.

Mais vous, personnellement, vous avez envie de la jouer ?

Bien sûr ! On s’est qualifié, on s’est battu pour ! Mais faire un beau parcours en UEFA et finir 16e ou 17e en L 1 comme en 96, je ne suis pas convaincu que cela fasse grandir le club. Même avec Zidane, le club n’avait peut-être pas les moyens de faire mieux. Et quand Dreossi, à Rennes, affirme que l’Europe a coûté beaucoup d’énergie, je me dis qu’il a un discours à écouter.

Comment avez-vous vécu cette saison, avec ce passage à trois défenseurs centraux ?

C’était un peu frustrant pour moi parce que je participe moins au jeu J’ai plus un rôle de chef de gare. Mais en même temps, on a eu des résultats. C’était une riche idée, puisque ça a marché. En fait, l’équipe a progressé tactiquement. On avait plusieurs systèmes, qui nous permettaient de changer à la pause. Et à chaque fois, l’équipe s’en est trouvée bonifiée. A cinq, ça nous a permis de jouer plus bas, ce qui offrait plus d’espace à nos attaquants.

Blanc voulait que vous vous impliquiez davantage dans le jeu…

Oui mais dans une défense à trois, ce n’est pas possible ! En tout cas, pour celui qui est dans l’axe. Donc, je participe beaucoup moins. Mais Nguemo a peut-être une palette plus technique que Diarra et j’ai moins besoin de l’aider.

4 COMMENTAIRES

  1. « On peut battre n’importe qui »
    héhéhéhé !!! quand t auras ibra’ sur le rable et toute leur dream team , on verra si tu peux bouger déja tout ce beau monde ! il me décoit le marco , encore du travail foncier de niqué ! va vraiment falloir lui trouver une bonne concurrence car si l europe league lui bouffe encore plus d energie , j ose imaginer la qualité de notre défense dans les matchs au couteau de fin de saison !!! ça passe soit par un transfert de ciani , soit d henrique , héhé , soit des 2 !!!
    c est ça le probleme d etre ultra dépendant d un joueur , on a connu ça avec pauletta , on a attendu cavé pour l oublier un peu , mais alors vraiment un peu !!!

  2. battre n importe qui en france …oui je pense….paris faut arrêter l an dernier il devait mettre 5 à 0 à tt le monde avec leurs starlettes…
    Résultat, sur les deux matchs contre eux…deux nuls pas de défaites et sur les deux matchs on devait en gagner au moins un…
    non c’est jouable la 3eme place…lille me parait trop haut, mais mtpellier avec la ldc fera pas le meme parcours en championnat et ni lyon ni marseille ne pourra se renforcer…au contraire il vont s’amoindrir…tandis que nous si on garde l ossature…avec SIX victoires consécutives une grosse confiance s’est crée dans ce groupe.

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