J.L Triaud : « Il y a un retour de confiance »

Dans une interview accordée à Sud-Ouest, Jean Louis Triaud dresse une sorte de bilan de cette première partie de saison. Par ailleurs le président bordelais évoque un retour de confiance au sein de l’effectif. Il se projette également dans l’avenir en s’exprimant sur la rencontre des 8èmes de finale de Coupe de France qui opposera les Girondins aux lyonnais de Rémi Garde.

Vous revoilà dans la première partie du tableau, cela vous convient-il ?

Il y a le haut de la première partie et le bas ! On va mieux, c’est ce qui m’intéresse. Il y a un peu plus de confiance, un peu plus de sérénité sur le terrain. On parvient à gagner des matches difficiles en n’étant pas très bons, alors qu’avant, on perdait en n’étant pas mauvais ! Il y a au moins une différence en termes d’efficacité ! Je me demande si on n’a pas réussi enfin à tourner la page.

Les joueurs n’attendaient-ils pas trop de Gillot en début de saison ?

Je ne sais pas. Nous n’avons pas été servis par nos matches. Contre Saint-Etienne, on ne doit jamais perdre. Aubemayang nous marque un but qu’il ne réussira plus jamais. Auxerre marque en tirant une seule fois au but… Si je fais le compte des points perdus bêtement contre Montpellier et Toulouse, le penalty sur le poteau contre Lille à trois minutes de la fin, on pourrait compter sept-huit points de plus sans exagérer. Cela ne nous met pas loin du podium. Les joueurs ont bien travaillé avec Gillot. Moi, je crois qu’il y a un retour de confiance, aussi bien envers soi-même qu’envers le partenaire. On n’osait rien parce que l’on avait peur de l’échec. Maintenant, les joueurs sont plus relâchés à ce niveau, plus détendus. Il y a moins de peur de mal faire.

Quel a été le déclic ?

Le fait de se retrouver 18e, ça les a chatouillés. Je pense que le match à Saint-Etienne en Coupe de France fut important. Si on l’avait perdu, cela aurait pu nous flinguer notre deuxième partie de saison. On mène au score, on manque un penalty et on prend un but après les arrêts de jeu ! À la 94e plus quinze secondes ! Le déclic, ce sont ces matches un peu extravagants que l’on arrive à gagner qui créent un climat, une ambiance.

Croyez-vous à un retour dans le haut du tableau ?

Avec un peu de réussite, on aurait pu y être. Je crois qu’on a le potentiel pour. Il y a Paris, Lyon, Marseille et Lille. Il y a Montpellier qui tourne bien mais intrinsèquement, je ne nous crois pas très inférieur à Montpellier. Rennes, Saint-Etienne ne sont pas des équipes qui nous font peur. Le problème est qu’il y a trop de monde entre nous et les cinq premières places. On a vu qu’avoir huit points d’avance ça ne servait à rien. Rattraper entre huit et douze points, c’est donc possible mais uniquement s’il n’y a qu’une équipe à rattraper. Or, on ne peut pas espérer qu’il y en ait huit qui se ratent. Ni même deux ou trois. Il y en aura peut-être une ou deux. Même si l’on reste performant, on ne peut pas retaper tous ces gens.

Le match contre Lyon (en 8e de finale de Coupe de France le 8 février) peut-il booster votre fin de saison ?

Oui, incontestablement. Et Lyon, qui a un programme chargé, doit avoir d’autres priorités. C’est important de joueur une finale de Coupe de la Ligue, de se qualifier pour les quarts de finale de la Champions League et c’est aussi très important de se qualifier pour les quarts de finale de la Champions League. Si les Lyonnais étaient intelligents, ils se concentreraient sur les trois autres compétitions.

De toute façon, si on veut aller loin, peu importe de se faire battre en quart, en demi ou en finale. Il faut rencontrer Lyon à un moment ou un autre. Autant que ce soit maintenant qu’il a un programme chargé, plutôt qu’en finale. Et je pense que l’envie et les qualités que nous avons peuvent nous permettre de nous qualifier. De toute façon, nous n’avons pas le choix.